Mongolie, le retour (vidéo)

Après la chaude traversée sud-nord-sud de l'Asie du Sud-Est, après le refus des chinois de nous laisser traverser leur pays,
Voici venu le temps pour Moultipass de gagner la Mongolie. 
Dans sa caisse ajourée, placée dans un container, par l'Oriental Bright, Moultipass a navigué de Bangkok (Thaïlande) à Busan (Corée du Sud).
Changement de bateau pour transiter de Busan à Incheon (toujours Corée du Sud) pour finalement être débarqué à Wheihai (Chine).
De là, traversant la Chine par la route sur un camion, Moultipass a gagné Ulaan Baatar, capitale hautement polluée de la Mongolie.
L'ami Chinzo (grand merci à lui) l’a récupéré pour le mettre à l'abri en attendant l'arrivée de son pilote passager du monde.

 Après le tour des Passagers du Monde en 2008, la Mongolie était restée mon pays préféré. Attendu qu’il était ce retour. Retrouver la mongolitude reste l’objectif de cette balade entre potes. Patoche le Prez du DCF et Patrick le grand adhérent valaisan sont du voyage. Une vraie délégation Ducati Club de France® :) Pas en side-car à 3 roues mais avec la version 4 roues de l’Ural que symbolise l’UAZ. Camionnette basique 4x4 passe-partout. Le temps de récupérer l’UAZ à l’aéroport, de remettre Moultipass prêt à rouler dans le bâtiment de l’ami Chinzo après son voyage depuis la Thaïlande, direction River Point Lodge.
Le point de départ des voyageurs qu’on ne saurait trop conseiller. Accueil digne d’éloges, serviabilité et gentillesse de Narra la maitresse des lieux et cuisinière hors pair.

On y croise des personnages comme Felix, 27 ans, le tedesco (italien du nord-est qui parle allemand et un peu italien) venu en solitaire de son lointain village alpin (200 habitants - 800 vaches) sur la 600 Yam achetée par son père en 1983… Chapeau Felix, t’as de l’avenir :)

Premier entré dans la yourte, pan, morceau de crâne écorché… Ne jamais oublier de bien se courber pour entrer dans ce type d’habitation. Patoche a aussi testé. Le valaisan est déjà tellement grand qu’il ne peut oublier. Dès le lendemain de notre arrivée, on passe saluer Chinggis Khan et retour par une petite boucle d’échauffement dans le parc avec un sale morceau de sale piste de montagne.

Retour au camp de base avec la rotule du bras de fourche inférieur avec un sale jeu. Mardi matin, tour des vendeurs de pièces et bricolage avec le Prez pour adapter une rotule coréenne… la greffe semble prendre tout en restant mécaniquement aléatoire. Matinée grillée mais on peut continuer. Je retrouve l’ambiance mongole sur la piste pour Amarbayasgalant. Plantage dans le même gué qu’en 2008. Il m’attendait… Sangle et l’UAZ fait le job pour le dernier mètre qu’il manquait.
Pilminis au repas du soir… Impression de photos pour la petite famille qui nous a restaurée. Mongolie retrouvée.

Gros orage le matin, visite du temple annulée, la météo ne donne qu’une envie, de prendre vite la piste avant sa détérioration. Surtout que l’UAZ fait des siennes, du côté du démarreur. Cap à l’Est jusqu’à Mörrön où nous avons RV pour un « service » chez un mécano spécialiste de l’Ural à 4 roues. Impression d’Afrique quand le gars sort sa caisse à outils dans la cour de sa maison.

Changement de démarreur, réparation de la vitre passager par le Prez, 3 heures plus tard on repart comme en 40.

Et là, il t’arrive des choses qui ne peuvent t’arriver qu’en voyage. Un suisse allémanique débarque de nulle part en cherchant un câble électrique pour dépanner l’allume-cigare de son 4x4 de loc. En regardant Moutipass, il raconte à Patoche qu’il y a bien longtemps il avait rencontré en Mongolie des voyageurs en side-car Ducati la veille d’une tempête de neige à Hujjirt………… 16 ans plus tard, on se retrouve avec Martin. Le monde est vraiment petit :)

Week-end d’excellente facture au bord du lac Khovsgol, kayak pour le Prez, baignade revigorante pour Patrick. MotoGP Assen en direct sur le Mac. Toujours la coupe Ducati, ce spectacle… 
De piste en piste, de sourire mongol en sourire mongol (l’effet side), les grands espaces se succèdent. Jamais aucun film ne saura, ni ne pourra transcrire les bouffées de liberté envahissantes de ceux qui traversent ces immensités. Ça secoue mais c’est bon :)