Malaysia m’a gounfla :) (Vidéo - désolé si pas glop)
Arrivés le samedi 27 janvier - 8h15 à Kuala Lumpur, 1 heure après nous voilà dans la chambre d’hôtel à Port Kelang. Nous ne la quitterons plus jusqu’au jeudi 1er février… Le choix de l’hôtel fut géographique, au plus près de Moultipass qui piaffe dans le port enfermée dans sa caisse depuis le mois de juillet 2023…
Quelle bataille administrative il a fallu mener pour compenser un bête oubli de la part du transitaire maritime du tampon de sortie d’Australie sur le carnet de passage en douane de Moultipass. Le tampon fut transmis électroniquement plus d’un mois avant l’arrivée de la caisse et tout semblait reprendre son cours normal avant notre départ de France.
Que nenni, si les douanes malaisiennes acceptaient cette correction « électronique », l’AAM (Automobile Club Malaisien) refusait de valider. Grande première pour nous cette interdiction d’un Automobile Club donnée à leurs douanes ??? Jamais vu cela dans aucun des plus de 50 pays traversés.
Après avoir fait appel à l’aide de l’Automobile Club Australien - merci Louise, à l’Automobile Club Français - merci Monique, à la Fédération Internationale Automobile - merci Bjorn, l’Automobile Club Malaisien a finalement accepté (sans jamais se justifier de quoi que ce soit pour son interdiction) de laisser entrer Moultipass.
6 jours à se morfondre dans une chambre d’hôtel, à ruminer, à tourner en rond dans un quartier proche du port sans aucun intérêt.
Un grand merci à toute l’équipe de Transcargo (transitaire réceptionnaire malaisien de la caisse) qui s’est battue à nos côtés pour faire valoir notre situation ubuesque et nous a supportés (dans tous les sens du terme) presqu’une semaine durant.
Carton rouge à l’AAM (Automobile Club Malaisien) pour le retard généré.
Le feu vert arrive jeudi à 16h. Copain AZLI nous conduit au port dans sa voiture aux amortisseurs grinçants. Montre en main ou plutôt visseuse en main, Moultipass sort de sa caisse en une heure. Quatre procédures de contact pour réveiller la pompe d’injection et après 2 tours moteur la rauque sonorité du desmodue fait entendre son envie de vite se dégourdir les jantes.
Retour à l’hôtel sous un déluge bienvenu pour une longue soirée de préparatifs / chargement et départ le lendemain de bonne heure trente direction Sepang, circuit international où les MotoGp sont en essais privés.
Difficile de trouver l’adjectif adéquat pour qualifier la densité de la circulation autour de la métropole de Kuala Lumpur… elle n’a d’égal que la durée des feux rouges…
Remontée vers le nord par le centre du pays. Paysages insipides, mono-culture de palmiers à huile. Heureusement les sourires éclairent notre route. Surprise dans un hôtel en ville… qui toque à notre fenêtre au 2ème étage : un toucan !!!
L’herbe coupée rase des bords de routes laisse apparaitre monceaux de bouteilles plastiques et autres déchets du même matériau. Quasiment tout le pays est à cette image, simplement sale. Impression d’Afrique.
Le passage par les (petites) montagnes des Cameron Highlands apporte une certaine fraicheur mesurée mais néanmoins appréciable.
32 à 38°c en cette fin de saison des pluies et début de saison sèche. Fait chaud par 3° nord au dessus de l’équateur.
Cap à l’Ouest vers le bord de mer. Très inaccessible ce bord de mer du détroit de Malacca, bordé entièrement d’une bande boisée lagunaire (protection anti-tsunami) de plusieurs kilomètres. Un jeune en moto nous indique un point d’entrée menant à une petite plage (heu…) Les vagues maronnasses (comme celles de Guyane) viennent s’échouer dans un dédale de bois mort. L’eau n’est pas sale, mais bien colorée par les alluvions d’innombrables cours d’eau qui y terminent leur trajet. Les abords de la plage sont à l’image des bords de route, envahis de déchets de toute sorte dans lesquelles les singes viennent farfouiller dans l’espoir d’y trouver une maigre pitance.
Belle rencontre avec un professeur de langue à la retraite ayant bien voyagé. Il nous ouvre un peu la compréhension de son pays.
Il est à l’image des malaisiens, sympas, accueillants avec les étrangers, serviables dans leur immense majorité. Tolérants avec l’autre différent.
La Malaisie est une vraie mosaïque asiatique. Chinois, indiens, indonésiens, pakistanais, tamouls, pas facile de reconnaitre toutes les ethnies composant ce peuple bigarré tant par leurs couleurs de peau que par leurs cultures. Les religions semblent se côtoyer ici dans un respect les unes des autres et personne ne semble y trouver à redire.
Dernière soirée en Malaisie avec l’ami Patrick et Colibri son vélo (www.patavelo.ch). Rencontre bienfaisante aussi loin de nos chez-sois. Repas haut en saveur dans un boui-boui indien où l’on se met en quatre pour nous faire plaisir. Un vrai resto de voyage comme on les aime :)
Demain route au nord vers le royaume de Siam…
Moultipass
Qui voyagera verra