De Brisbane à Brisbane (Vidéo)

De Brisbane à Brisbane

Auckland 28 décembre : Moultipass est confié au transporteur pour passer de Nouvelle Zélande en Australie avec une arrivée prévue à Brisbane le 14 janvier.

Après la première semaine de janvier « en congés en voiture » en Tasmanie, rapatriement jusqu’à Brisbane chez un couple très sympathique au premier abord et tout simplement extraordinaire par la suite.
L’arrivée de moultipass étant reportée au 26 janvier… c’est à bord d’une voiture de location chinoise (marque MG modèle ZS) que je pars faire une petite virée de 10 jours dans l’Outback australien de l’Est.

Moment très émouvant au parc national de Carnarvon face aux « graffitis » des néolithiques aborigènes. 36°c, moins de 8 visiteurs dans tout le parc. Chance de croiser sur un sentier un gros kangourou gris de plus d’1,50 m de haut. Il marque l’arrêt aussi surpris que moi, je m’écarte dans le buisson et lui dit à haute voix de passer. 3 secondes d’hésitation et il me passe à moins de 50 cm (à voir sur la vidéo).
Bien décidé de m’approcher au max du désert de Simpson même si la période estivale ne s’y prête pas vraiment. A encore 400 km du but, le thermomètre indique déjà 44°c au plus chaud et 36°c au plus frais. La clim chinoise bave par terre pour tenir à peine moins de 30°c dans la voiture. 5800 km en 9 jours, ça fatigue un peu mais contrat de location en kilométrage illimité…

Ceci dit, je me suis bien repu de ces longues étendues semi-désertes à croiser des kangourous, des lézards et des Road Train de 53m de long… L’Outback australien semi-désertique est un endroit un peu hors du temps qui te replonge dans de vieux souvenirs. Pas de radio FM, juste des ondes longues et moyennes qui rappellent l’auto-radio des années 70 de la Peugeot 204 diesel :) sauf que tu ne comprends rien de ce qui se dit dans le poste… Musique essentiellement country. Hormis l’accent, on se croirait dans les états du centre des USA.

L’habitat est pour le moins clairsemé. Clairsemé étant juste le prénom… Les locaux se retrouvent en fin de semaine au plus vieil hôtel du bourg : Bar / Hôtel / restaurant / machines à sous / Bingo musical et autres animations un peu surannées mais favorisant les rencontres et leur permettant de tailler le bout de bavette avec leurs lointains voisins. Ambiance bon enfant, sympa et agréable nonobstant ce p… d’accent que même pas tu imagines et qu’encore moins tu arrives à décrypter :)
Mines de chercheurs d’opale totalement désertes… ben oui, couillon, fallait venir en hiver pour les voir les mineurs… Un gros jet d’eau jaillit d’un tuyau. Quoi ? Rafraichissement en vue ? Que nenni, l’eau sort du puits artésien à 57°c… et même pas un œuf à faire durcir :(

Le temps de se cramer au soleil pour dénicher quelques pierres différentes et atypiques et le demi-tour en direction de l’océan s’impose très vite.
Retour chez les Boyer à Brisbane pour apprendre un nouveau report d’arrivée de Moultipass au 2 février… Les ports australiens sont saturés et les bateaux n’ont même pas la place pour accoster et décharger leur cargaison. Jamais vu une telle désorganisation portuaire. Les ports en Afrique sont mille fois plus efficaces et aussi plus surs !
Retour at « the Boyer home » à Brisbane le 24 janvier, l’arrivée de Moultipass est maintenant reportée au 5 février, puis ensuite au 7 février pour finalement être confirmée pour le 9 février. Moultipass reste bloqué jusqu’au 14 février car la société qui sort les véhicules du port n’a pas de chauffeur agréé pour entrer dans le port et je ne suis pas autorisé à entrer au port le récupérer… on marche sur la tête.
Je récupère finalement Moultipass le mardi 14 février à midi pour me rendre compte qu’il a tout simplement été pillé (manquent les vêtements moto, la totalité du matériel de camping, la moitié des outils, pied à coulisse, chargeur de batterie, bâche de couverture spécifique…).

Chaque recoin de rangement  a été intégralement retourné et minutieusement fouillé, il aura fallu plus d’une heure pour faire cela et un véhicule pour sortir les matériels vu le volume global volé. Immense déception, le coup est dur, très dur, faut l’encaisser, reprendre son souffle tout en maudissant cette Australie qui se prend pour un pays organisé et civilisé.

C’est le premier vol subi par Moultipass et il s’est déroulé dans un endroit où les entrées/sorties sont méticuleusement filtrées.
Je n’ai pas été autorisé à entrer dans le port récupérer mon side-car mais les voleurs eux sont agréés et autorisés !!!

Heureusement mes hôtes, lui néo-calédonien depuis 5 générations, elle bretonne de Brest et leurs 2 adorables petites filles Luana et Noa sont vraiment une famille extraordinaire avec le cœur sur la main. Hébergé dans un rez-de-chaussée indépendant, tel un coq en pâte qui ronge son frein dans son petit coin de paradis en terre ducatiste.
Mostro S2R pour Anne-Sophie, Mostro S4 pour Cas… roulent tous les deux sur circuit avec des Honda 4 cylindres 250cc - comme quoi, nul n’est totalement parfait :)
Quant à leurs deux adorables fillettes, Luana et Noa, toutes les familles rêveraient d’avoir les mêmes modèles…
Je ne remercierai jamais assez Cas et AnSo pour leur gentillesse et leur compréhension (ils m’ont supporté plus d’un mois chez eux…) et leur manière « franco-calédonio-australienne » d’être. Un immense merci à vous deux. Match retour à la cabane en bois du bord de la forêt et sur les paddocks DCF®…

On se revoit sous peu, normalement vers la fin du mois de mai juste avant que les choses sérieuses « australiennes » ne commencent en allant dessiner un infini en Australie. Voici le tracé prévisionnel

Michel
Moultipass - Qui voyagera verra !!!