Le Nord : juste en dessous entre Indonésie et Papouasie (Vidéo)

Et oui, le monde est bien à l’envers, il fait chaud dans le Nooorrrddd  !

Après être sorti de la piste de la Gibb River, arrivée à Wyndham le royaume des crocodiles. c’est ce qui se dit dans le coin.Mais à part la statue d’entrée dans la ville et malgré une longue chasse visuelle en bord de lagune à l’abri des arbres, pas vu l’ombre d’un :(
Par contre les termitières pullulent. Couleurs et formes différentes. Presque aussi nombreuses que les baobabs !

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Le camping est sympa avec son immense baobab et serait presque idyllique sans les midges… minuscules, silencieuses mais aussi piquantes que les sandflies NZ. So tiny that they often go unobserved, biting midges are the smallest of the blood-sucking flies… Si minuscules qu'elles passent souvent inaperçues, les moucherons piqueurs sont les plus petites des mouches suceuses de sang…
Moultipass me faisait entendre son mal aux dents du pignon de sortie de boite. Un neuf lui a fait grand plaisir. La voilà parée jusqu’à Brisbane.
Soirée à discuter voyages avec Corinne (suisse Neufchatel) et Nicolas (hollandais à l’accent suisse :). Deux passionnés de grands voyages dans la soixantaine. Se sont rencontrés en Inde par hasard dans les 80’s. Ils faisaient tous deux un tour du monde en vélo. Se sont plus quittés et ont bourlingué sur tous les continents, même en moto dans le Sahara (Timimoun - Tamanrasset). Les échanges d’anecdotes ont fait bon train et les midges en ont bien profité… Même pas pensé à faire une photo de Corinne et Nicolas… quel c….

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Les campings s’enchainent et Moultipass attire les campeurs curieux. Les échanges vont du cocasse à l’incompréhensible. Peter offre une cannette fraiche et John quelques verres de vin australien pendant que mes tranches de gigot d’agneau crépitent sur le barbecue. Juste la vie au camping ! Chaleur difficile à supporter. Peu de différence entre jour et nuit avant 3h du mat. Tu ne croques plus le chocolat au lait « Dairy Milk » de Cadburry… tu le bois ! Tu prends ta douche, tu te couches en tenue d’Adam sur le duvet et tu transpires. Permanente impression de coller en absence de courant d’air.
Bercé par les climatisations des caravanes des voisins. Heureusement les cartouches dans les oreilles les éteignent.
Direction Darwin plus au nord. Enorme bouchon de x km en entrée de ville. Tout bloqué, demi-tour vers le parc Kakadu. Sur les 100 premiers km de route des centaines de voitures avec caravanes me doublent… la motivation d’aller m’empiler dans un des rares campings du parc chute au fil des kilomètres. Mais qu’est-ce qu’ils ont les australiens pour adorer autant les gorges et les cascades. En saison sèche, en plus, t’es pas prêt de te faire éclabousser.
Tiens une piste, « Jim Jim old Road » plaisant le nom. Barre à droite. 200 bornes sans voir âme qui vive. Belle trace facile avec fech-fech et gués. Ma théorie personnelle sur les gués morts semble se confirmer. Tu choisis ta trace et si tu t’es pas planté, leur contournement devient aisé.
Sur le dernier à l’eau trouble, obligé d’aller en jauger la profondeur à pied pour choisir la bonne trace. En véhicule solitaire, on se rassure comme peu.
Casimir m’avait averti. Cette semaine, météo humide et froid pour le cap au centre… ça causait même de neige. Du coup, on laisse passer la dépression, raccourcissement des étapes pour arriver sur zone avec le retour du soleil. Histoire de voir un peu de couleur. Le froid suffira et cerise sur la gâteau, pas de midges…
Etape dans un hôtel/motel historique à Pine Creek et excellente soirée avec Alastair Barker, géologue. Me suis régalé et j’ai appris une montagne de choses sur l’étonnante géologie australienne et la dérive des continents. Marrant cet Alastair, passe son temps dans tout le centre (x10 la France) en toutes saisons pour des missions pour des sociétés minières ou pour se balader tout simplement. Il nomme cet immense espace « my backyard » (mon arrière-cour).

Belle rencontre avec cet autre fan de la monotonie de la piste et du paysage lent.

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A Katherine, passage au car wash pour Moultipass qui retrouve une propreté de bon aloi… jusqu’à la prochaine piste :)

Rencontre sur la route avec Larus un jeune allemand en vélo parti du Cap Nord en Norvège pour terminer en NZ… Il avance doucement entre Darwin et Melbourne sur son vélo avec panneaux solaires souples posés sur le chargement arrière. Tu sens le gars qui dort souvent en bord de route. Quasi obligé en vélo au vu de la longueur des étapes australiennes. Remplissage de deux bidons d’eau, filé une bière et bonne route à toi Larus.

A suivre sur Instagram par ici : larusey

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Etape conseillée par ma routeuse préférée : le pub de Daly Waters. Vieux lieu fondé dans les années 30, racheté par une famille de businessmen possédant 2 lieux de même type dans d’autres états australiens. Stratégiquement très bien placé sur l’axe routier Darwin/Melbourne.
Site étonnant semblant fait de bric et de broc mais à y regarder de plus près tout est pensé et très bien fait pour décontracter psychologiquement le client de passage. C’est un lieu d’échange avec la bière qui coule à flot. Ici l’Happy Hour dure en fait 2 heures… Dans le bush, loin de toute contingence urbaine et policière, les australiens se retrouvent et se lâchent. Le brouhaha des disçussions en terrasse interne du pub est indescriptible. Ici, pas d’internet, pas de téléphone, personne ne tapote égoïstement sur son smartphone. Tu n’as qu’un truc à faire, discuter avec ton voisin.
Moultipass a fait une arrivée pour le moins remarquée… D’une explication à l’autre, d’une pinte offerte par l’un à celle offerte par l’autre, la bière finit par arriver en brocs… l’embuscade se profile à vitesse grand V. Moments très sympas et rencontre de Clint, non pas celui au revolver hic, un NéoZ possesseur et fan de side-car BMW. RV pris pour le lendemain matin car même à 3.5%, le 2ème et quelque litre de bière finit par entamer un peu quand même :)
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Rempli à bloc des sels minéraux bénéfiques de la bière, la route reprend pour certainement la plus petite étape du trip australien : 52 km. Arrêt météo de 2 jours à Dunmarra pour laisser passer la dépression annoncée fort humide. Choix judicieux : 36h de pluie régulière en 2 jours…
Merci ma bonne étoile, l’accueil y fut chaleureux, plein de compassion et cosmopolite. Gary, the boss coupe de cheveux à la Yul Brinner, Loïc, cuisinier français aussi jovial que barbu, factotum botswanais de Kasané, deux hôtesses aussi gentilles avec moi l’une que l’autre. Tè, j’ai fait comme à la maison :)
Ambiance bush authentique. Simplicité sans chichis d’une roadhouse (carburant - manger - dormir) des années 70. Kitsch, désuet, adorable. Mélancolie d’un monde qui s’éteint…
Et puis dimanche soir, Barry Bishop avec sa base-line « a blast from the past » a posé la cerise sur le gâteau en scellant l’ambiance du lieu :) étape marquante.
 
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La Stuart Highway (transversale Nord-Sud) défile, inintéressante au possible. Les cannettes et autres détritus jetés des voitures décorent les bords de route. Y’a bien aussi des morceaux de pneus de camion déchappés, très peu de rapaces. La végétation, bien présente semble n’abriter que peu de vie. Hormis les rares roadhouse, aucun village. Etape camping vers Devils Marbles (karlu-karlu) dont la rondeur des rochers en équilibre interloque. La roadhouse de Wauchope a le bon goût d’entretenir un joli carré d’herbe fortement apprécié du campeur !
Accueilli par le joli minois de Léa, marseillaise du 8ème. Travaille pour voyager avec son copain australien. On a tchatché voyages comme des patufelles lors de sa pause. Et ça fait du bien de causer français de temps à autre.
Leur prochaine destination sera l’Inde. Léa profite au max de voyager asap, le monde rétrécit avec les ans… :) et encore merci pour la bière :)

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Moultipass
Qui voyagera verra…