Le Centre… Le « Red Centre » comme on dit ici (Vidéo)
Où l’on se rend compte que Cas avait raison…
Il m’avait prévenu : pas grand chose à voir dans le centre. Mais je m’étais promis d’aller voir Uluru (Ayers Rock pour les blancs australiens), la vedette australienne mondialement connue puisque classée au patrimoine mondial de…
Ici les routes sont droites… comme bien souvent dans cette immense Australie.
Tu roules, tu penses, l’esprit divague, tu es ailleurs simplement et les kilomètres s’enchainent dans le ronronnement régulier de Moultipass.
Etonnante quand même la végétation quasi-constante. Appelons cela la savane australienne. Elle couvre la majorité de ces grands espaces où l’on ne voit qu’assez peu de rouge au final…
Seules les mines et les roadhouses ponctuent un paysage plat aux horizons infinis. Et toujours des jeunes français qui payent leur voyage et gagnent des bons points pour rallonger leur visa tourisme/travail en acceptant de bosser dans cet outback lointain. Bons salaires, 30$ de l’heure, à plus de 56 h par semaine, nourris, logés, en un mois, ça leur fait 3 à 4000 € d’argent de poche pour continuer leur voyage.
Aileron : attiré par ce nom pour le moins impromptu, étape camping et discussion voyages avec Ludo et Manon qui se relayent sur un gros mi-temp chacun. Arrivés depuis quelques jours seulement. Ne semblent pas connaitre l’ennui dans cet isolement forcé et se fond une expérience originale.
Et voilà déjà Uluru qui pointe sa masse à l’horizon… Bizarre ce monolithe posé là au milieu de « presque » nulle part. Sa couleur tranchante dégage une ambiance magique sur le vert pâle qui l’entoure.
Un peu déçu au départ par l’organisation millimétrée des lieux. On sent toute la force du business anglo-saxon. Ici, tout est interdit, lignes jaunes, emplacements balisés. Comment leur en vouloir quand on voit le nombre de visiteurs ? Mais de là à organiser des balades en Segway au pied d’Uluru…
Les doryphores ont pourri le time-laps du coucher de soleil en passant sans vergogne devant la caméra. Le mieux placé gagne. Pas grave, au petit matin, la bonne gelée blanche du lever du jour rebute la majorité des australiens. Seuls les étrangers semblent accepter la frisquette contrainte :)
Sur la remontée vers le nord, belle rencontre avec la famille Gannesh de Sydney. Arrêt pour séchage et pliage de la tente, le porteur du bonnet jaune propose un bol de riz agrémenté de légumes. Excellente initiative. Discussions, échanges et clap de fin en tour de manège Moultipass pour les enfants et les mamans. Grand classique toujours apprécié des néophytes du side-car :)
La traversée du centre vers l’Est devait se faire par les 700 km de la Piste de la Plenty Highway… Grosse, très grosse déception en arrivant au panneau d’informations. Ouverte sur le premier tiers seulement et ensuite juste classée « Impassable », infranchissable en Français. Fait chier, faut remonter par la route goudronnée 500 bornes plus au nord. Moral en baisse…
Les campings s’enchainent d’aires de repos gratuites en sympathiques campings familiaux. A celui du Leichardt Lagoon, quand les pêcheurs rentrent, il y a une trompe à air comprimé au stand d’écaillage, coup de Klaxon, tous les amateurs rappliquent et chacun y va de son commentaire. Le vieux port avec l’accent australien :)
Les poissons sont mesurés, leurs filets retirés et tout le monde rentre à sa caravane. Ainsi va la vie au camping familial de Leichardt Lagoon. Belle étape au bord d’une belle lagune. Conseillé ! On y voit même des phasmes, ces animaux branches…
T’as raison Cas : pas grand chose à voir dans le centre… mais fallait vérifier.
Pas grand chose sinon rouler pour retrouver le bord de mer au nord-est en animant un peu le voyage de petites pistes.
Elles au moins permettent très bien de comprendre pourquoi « Red Centre » :)
Moultipass
Qui voyagera verra…