28-29 avril - Belles journées de voyage
28-29 avril - Belles journées de voyage
28, étape de liaison. Des cactus à perte de vue, toujours des cactus. A croire que la nature n’a créé cette péninsule que dans ce seul but… Souci de fuite sur la durite débranchée de la pince AV. Pas de souci, débranchée depuis le maître-cylindre à main et vidée, elle ne nous empèguera plus de son loockeed. Problème traité définitivement et du coup, ces 2 plaquettes moribondes de frein AV seront comme neuves quand les deux autres seront au fer. Elle est pas belle la vie. Autonome faut rester autonome ! Retrouvé le (magnifique et spécial) bleu Cortez à Mulegé pour l’étape du soir. Mission phare accomplie…
29, encore et toujours le bleu de Cortez… Les vautours perchés sur les saguaros semblent guetter une sortie de route… pas de chance pour eux ce coup-ci.
11h30, 34°c, un gars marche en bord de route en pleine cagne, une bouteille d’eau et un sac d’habits à la main. Freins. Donde va ? Loretto. ça tombe bien, on y passe et Pascale n’est pas là (sinon elle se serait serrée un peu côté pilote). 40 km décoiffants à 80 km/h (à voir en video prochainement). L’expérience de sa vie :) Penser à équiper Moultipass d’une paire de lunettes de soleil pour les invité(e)s impromptu(e)s…
Lors d’un ravitaillement en sels minéraux Tecate, rencontre à Loreto avec le moto-club des rois du chemin (El reyes del Camino - qui se la joue un peu Hell’s Angels… mais locaux). Z’ont collé leur péguant, échange humain rapide et marrant. Leurs motos sont diverses et variées, très variées de toutes cylindrées à partir de 125. Le tout roule et pétarade et c’est tant mieux :) hasta luego y suerte
Détour par San Javier dans la montagne pour voir l’église de 1569… Sortie d’un droite, une voiture arrêtée penche sérieusement à gauche (pas le plus mauvais côté vous me direz…). Posée sur le disque, roue arrachée, 3 goujons cassés. Mondovich passe à la circulation pour éviter un accident de plus et le cric bouteille Facom (qui sert à graisser la chaine tous les soirs) fait merveille. 1/2 h en pleine cagne et le gars (épaté par l’outillage digne d’un Martinez) repart à 5 km/h avec un seul écrou de roue piqué sur une de ses roues AR. La Baja reculée a de sérieux airs d’Afrique :) avec passage de (mini) gué en plus :)
Arrivé devant l’église, photo et recharge en sels minéraux (Corona con limon) à la paillote d’en face au toit de feuilles de palmiers. Discussion avec le patron et un client au chapeau de peon (ouvrier agricole mexicain) sur l’histoire du village… Missionnaires venus convaincre les indiens du lieu qu’ils gagneraient le paradis s’ils construisaient cette église… enfin, toujours les mêmes conneries des croyances. Le tenancier de la paillote est aussi infirmier (et ambulancier), un patient passe, pris instantanément sans rendez-vous, mesure de tension. Prescription : un coca car le sucre, ici, ça fait baisser la tension… Faudra que je pose la question à mon généraliste préféré. La paillote fait donc aussi pharmacie… pas con :)
Au moment de partir, Terry et son proto de voiture débarque, à peine descendus, les ricains nous encerclent et demandent des explications. Faut dire que mon passager du monde est maintenant rôdé pour te les fournir dans la langue de ton choix :) En tout cas, avec leur sacré proto, ils viennent de terminer 2ème d’une course d’une semaine traversant la Baja d’Ensenada (tout au nord) à Los cabos (tout au sud) - 2000 km de piste. Du coup on comprend d’où revenaient toutes ces voitures remontant vers le nord sur des remorques. Encore un mystère d’éclairci.
Puis à la sortie de la mission San javier, discuté avec un gars de Detroit qui fait son San Diego - Los Cabos (2200 km) à pied en poussant un mono-roue… Chapeau bas mec !
Moultipass - Qui voyagera verra !