22 - 29 octobre - le Pérou à saute-montagnes (Vidéo)
Ah le printemps dans les Andes péruviennes… Que d’eau, que de froid… pour cette première journée de passage à plus de 4500 m au centre du Pérou. Hier la grêle sur la piste de la mine d’Antamina, aujourd’hui neige fondue avec 2°c sur la route. la sortie peut-être homologuée hivernale. Chocolat chaud en bord de route servi dans la cuisine plus que bienvenu. Pilotes et passager trempés, transis mais Mondovich et Moultipass adorent le froid et ronronnent au top… c’est toujours ça de positif :)
Trop vite dit… un lendemain est toujours différent en voyage… entre Huancayo et Huancavelica, juste après Huando (oui, ici tous les noms des zones peuplées commencent par Huan…) Mondovich s’arrête en plein montée. le pont arrière tourne dans le vide… plus de traction… Mondovich 4ème… Deux heures après et quelques aller/retour pour ma pomme, le voilà installé dans une benne à camion qui le dépose à Huancavelica après passage d’un col à juste un peu moins de 5 000 m. L’injection Ducati fonctionne à merveille même à ces altitudes. trop forts les bolonais… Démontage du Mondovich le lendemain matin, cannelures pont/roue AR bouffées. Acier à ferrer les ânes… Le moment du temps long et des solutions à inventer est de retour. Pas glop :(
Du coup mon passager du monde de pilote parti pour un cybercafé en ville tombe sur un défilé des sportifs de la police locale. Aussi bigarré qu’incompréhensible tant pour lui que pour la population locale qui semble n’y prêter que peu d’attention… et puis au hasard d’une place une fois agro-écologique présentant les produits du cru. Stupéfaction sur le nombre de variétés et de formes des pommes de terre… Faut dire que le Pérou est le pays d’origine de ce tubercule. Il en existerait 1200 variétés selon le vieil exposant. Certains impossibles à peler mais la peau donne le goût aussi... De toutes formes, de toutes couleurs, de tout goût, juste hallucinant à comparer au peu de variétés (pour la plupart industrielles) existantes sous nos contrées…
Un grand merci à l’hostal Grimaldo (mère et fils) pour avoir trouvé pour le Mondovich une solution de transport en camion de Huancavelica à Cuzco… Ils ont vraiment tout fait fait pour le sortir de la mouise… Dommage que le camion ait eu un accident de la circulation sinon, il arrivait avant nous à Cuzco… encore une fois Mondovich se sera fait attendre… un vrai cabotin le russe :)
Les pièces de rechange devant arriver à Cuzco 800 km plus loin, pendant que Mondovich se fait transporter avec son pilote dans un petit camion chinois, le saute-montagnes recommence avec mes 900 kg… Belle journée aujourd’hui, quasi pas de pluie mais sale piste (moyenne 20 km/h) puis passage de 3 cols à près de 5 000 m. Fatigant le départ de très bonne heure trente mais paysages juste grandioses, la faune rencontrée à plus de 4 000 m, beaucoup d’Alpagas, fournisseurs de laine et de viande rouge. Les premiers flamands roses fouillent le fond des lagunas d’altitude mais ils seront plus nombreux plus loin. Quelques chinchillas nous montrent le bout de leur nez… Etape « campestre » dans un village de paysans à 5 € la nuitée, jamais vu un étranger par ici. Très sympa, roots et éco :) A l’opposé du monde touristique de Cuzco à venir…
Combien de jours resterons nous bloqués à Cuzco ? Saloperie de mécanique russe… vaut rien ce truc. Depuis le départ du tour des Amériques, nous a fait bouffer plus d’un mois… Il ne faut surtout pas voyager avec une bête à chagrin comme ça comme l’appelle Moultipat le rouge suisse !!! Verdict définitif que mon pilote peut expliquer mécaniquement parlant aux plus acharnés de la marque :( Mais d’ailleurs, ont-ils déjà vraiment voyagé ceux-là ?
Pour passer le temps, les pilotes glandent (de vrais touristes traînant leur ennui) dans Cuzco entre deux averses en attendant le « Tracking Number » de DHL. Les pièces « seraient » parties d’Autriche jeudi dernier mais lundi, toujours impossible de les tracer et de savoir quand elles arriveront…
Moultipass - Qui voyagera verra !