7 au 14 juin : Colombie humaine et attachante (Vidéo)
Changement de continent… Colombie, la porte de l’Amérique du sud. Nonobstant l’obsession paperassière des douanes colombiennes, accueil très chaleureux et sincère. Le colombien arrive avec le sourire, pose des questions, discute, interroge et à la fin demande toujours ce que nous français pensons de la Colombie...
Après des années de guérilla, d'enlèvements et d'assassinats d'opposants politiques, le pays semble s’apaiser, retrouver une certaine unité. Les policiers et autres militaires en bord de route sont jeunes, moins de 30 ans. Police féminisée. On les sent avec l’envie de tourner une page et de renvoyer une génération aux oubliettes et c’est tant mieux.
Ici tu fais une photo et tu discutes politique avec les policiers. Ils sont contents de se prendre en photo sur ma selle avec leur téléphone. Le dernier rencontré annonce clairement les vrais problèmes de la Colombie : Borgese, Oligarca… Bourgeoisie, oligarchie… Le partage, l’éternel et mondial problème de sapiens…
Dernière bourgade avant le désert de la Tatacoa : Villa Vieja… Manifestation de soutien à l’ex-guerillero « Petro » en lice pour le second tour face à la droite libérale le 17 juin… Beaucoup de jeunes en moto. Je m’incruste par une voie détournée et apporte mon klaxon en soutien le temps d’un pâté de maisons.
Camper quelques jours et faire « enfin » tout ce qui n’a pas été fait jusqu’ici… Réparation à l’africaine de la fuite au réservoir secondaire (Coton fin et pâte silicone…), réglage du jeu aux soupapes sur le sable.
Un temps déraisonnable, une Ducati dans le sable… :)
Le camping en fin de semaine, c’est l’occasion de rencontrer « la gente colombiana ». Beaucoup de motards avec leur copine, ambiance des années 70 ardéchoises. Un grand merci à la famille Salazar-Ramirez venue pique-niquer le dimanche. La pastèque était excellente et les rapports humains… simples et directs, à la colombienne :)
Changement de décor, piste à travers la montagne, les indios et l’âpreté de leur milieu. Tranqué de protestation, glissements de terrain, piste très grasse défoncée au milieu des engins de chantier, adrénaline boueuse et glissante. Mon premier test… réussi :) Hospedaje à Coconuco (Kokonuko en indio), petroisième tronçon mais c’est tit village indio de montagne loin de la ville. Le QG de campagne local de Petro est mitoyen. Leurs attentes : protéger leur nature et leur eau… Tiens ce soir, les pilotes ont ressorti leurs bonnets :) et les policiers (sympas avec nous) sont retranchés dans un camp à l’entrée du village avec barbelés et bunker. Bizarre, ici, l’état se protège…
Petit matin, 6h30, les écoliers partent à l’école… regards volés… Montée en altitude, pluie, piste pourrie, voyage voyage… La piste, la météo, l’inextricable forêt primaire tropicale… Images de routes impossibles… Belle journée pour un side-car de grand voyage :)
Descente vers l’amazonie colombienne et passage du cercle mythique de l’équateur… sous la pluie… de l’hémisphère sud. Et toute cette eau qui finit dans l’Amazone à des milliers de kilomètres en Atlantique tout à l’est du continent juste sous la Guyane française. L’objectif du troisième tronçon de la balade aux amériques…
Merci colombiennes et colombiens, vous avez définitivement gravé vos rapports aussi directs que sincères dans nos mémoires
Moultipass - Qui voyagera verra !