5 - 10 novembre - Bolivie des grands espaces (Vidéo)

Après l’arrêt forcé de Cuzco, s’agissait de rattraper un peu de temps pour aborder la Bolivie d’en haut avec un peu de sérénité. Etapes allongées, bonnes routes boliviennes, péages gratuits pour les motos (les capitalistes de Vinci pourrait en prendre de la graine…).

Une petite heure pour traverser la Paz, capitale la plus haute du monde d’une propreté étonnante pour qui arrive du Pérou voisin. la Bolivie a bien avancé sous la présidence d’Evo Morales, indio de gauche. La dignité semble de mise malgré le niveau de vie bas. Très peu de voitures de particuliers, quasiment que des « collectivos ». Faut dire qu’on traverse seulement la Bolivie des montagnes, pas celle du gaz amazonien…

Paysages amples, espaces gigantesques qu’aucun appareil photo ne pourra jamais vous faire ressentir. Pas de doute, nous voilà en plein désert « d’altitude ». Sentiment de liberté avec profusion de faune sauvage. Il y a 10 ans, apercevoir une vigogne (lama sauvage jamais domestiqué) à 300 m relevait de la chance, aujourd’hui, chasse interdite… Les vigognes viennent manger les pousses d’herbe verte en bordure des bas-fonds de bord de route. Champs de Quinoa protégés par des épouvantails pour les éloigner.

P1050394
P1050396
P1050404
P1050405
P1050407
P1050408
P1050419
P1050425
P1050428
P1050435

Salar de Uyuni... passez-moi le sel… juste magique. Pas de mot pour décrire la sensation de liberté et d’allégresse de rouler sur ce désert blanc à l’horizon courbe. Après 200 km sur le salar et quasi 10 kg de sel en passager clandestin, un nettoyage s’avère aussi salvateur qu’obligatoire. Aussitôt décidé, aussitôt fait. L’étanchéité italienne no problemo mais le Mondovich ne s’en remet pas. Il démarre très difficilement et sur son seul cylindre droit. Après une journée de recherche mécanique intense et d’essai de toutes les solutions possibles avec les moyens du bord, rien à faire. Le voyage s’arrête ici pour lui. Il va rejoindre le Chili en camion et certainement la France en container par bateau… Décevante la mécanique russo-américaine et surtout pas faite pour ce style de grand voyage. Dommage pour Prof (son pilote), bon compagnon de voyage jamais contrariant… Une page se tourne le jour de l’anniversaire de mon passager du monde de pilote. Sale cadeau :( Mais n’allez surtout pas croire que le tour des Amériques soit terminé… Foi de Moultipass !

P1050438
P1050454
P1050455
P1050458
P1050464
P1050465
P1050466
P1050472
P1050474
P1050475
P1050476
P1050477
P1050478
P1050479

Direction les 5 000 m du Sud Lipez… Les voilà les vrais grands espaces de Bolivie. Bonne piste au départ puis défoncées avec de la vraie tôle ondulée sur des kilomètres et des kilomètres… Bad vibrations mais paysages hors normes. Le réservoir secondaire fuit. Mauvaises soudures en bord à bord, Moultipass souffre le martyr et ses passagers aussi… Moments de vrai Dakar. Les lagunas d’altitude contiennent étonnamment peu d’eau. la laguna colorada est quasi-sèche… Peu de flamands en vue mais vigognes très fréquentes… On se demande bien ce qu’elles peuvent trouver à manger dans cette pierraille. La vigogne est rustique et se contente vraiment de peu.
Passage par Maliku (Villa Mar) avec l’envie de s’arrêter dans ce petit hôtel adossé à des rochers. Le prix annoncé (1050 Bolivianos = 5 x le prix de l’hôtel Bunker d’Uyuni) décourage immédiatement les passagers du monde. Un repaire de voleurs cet hôtel. Fuyons vite.
Et puis tant qu’à économiser une nuit, autant se faire un bivouac à 4439 m avec un vent de 70/80 km/h. Froid ressenti intense… Loin de tout et de tous avec juste la demi-sphère d’étoiles complète au dessus de la tente. Aucune pollution lumineuse. Spectacle immensément magnifique même si la température ne permet pas de l’apprécier plus longtemps que de raison… Petit matin très frisquet en négatif mais démarrage sans souci après une heure d’exposition au soleil levant…
Passage inutile à la douane d’Apacheta (5050 m), on ne pointe plus là pour sortir de Bolivie… Zig-zags entre les phénomènes volcaniques glougloutants et sifflants de Sol de Mañana, traversée en largeur du désert dit de Dali.
Passage éclair pour voir la tempête sur la laguna verde par un vent à décorner les bœufs… Deux coups de tampon à la « Migracion » bolivienne et hop voilà la route goudronnée chilienne qui nous tend les bras. Cool Raoul :)

P1050480
P1050481
P1050482
P1050483
P1050484
P1050485
P1050486
P1050504
P1050512
P1050525
P1050526


Moultipass - Qui voyagera verra !